Le recours croissant aux médicaments psychotropes est-il le reflet d’une société de plus en plus fragile sur le plan psychique, de plus en plus encline à développer des dépendances, ou encore très sensible au puissant discours sur la prévention et les risques sanitaires ?

Au-delà de l’influence, maintes fois étudiée, du médicament comme vecteur de la médecine dans le cadre de nos vies quotidiennes, les auteurs mettent l’accent sur l’influence du social (conduites, imaginaire, normes, valeurs, etc.), sur l’utilisation du médicament et sur les pratiques médicales et la médecine. Ce retournement analytique permet de mieux expliquer la place centrale du médicament dans nos vies.

Ils démontrent la difficulté de comprendre le recours massif au médicament dans nos sociétés sans le replacer dans le cadre des processus plus complexes : exigences de performance sociale, obsession de la santé parfaite, idéologies de la prévention, centration sur soi, individualisme, valorisation décontextualisée du biomédical, place grandissante du corps dans la représentation de soi, etc.

Chercheurs, enseignants, étudiants et intervenants provenant du monde de la santé et du communautaire et désirant comprendre les logiques sociales du recours au médicament seront intéressés par le contenu de cet ouvrage.