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Résumé
Issu du milieu artistique, je n’avais pas fait un lien explicite entre la gestion et l’art comme mode de recherche, de connaissance et d’action. Former des artistes à un métier de créateur ou d’interprète et former des chercheurs à l’analyse des diverses disciplines artistiques sont deux choses très différentes. Les conservatoires préparent des gens à faire carrière dans l’exercice d’un art. La sélection est capitale dès l’admission. Donner des connaissances sur l’art à quelqu’un qui n’a pas l’étoffe d’un artiste ne va pas le « convertir », même s’il parvenait à réussir haut la main les examens portant sur ses connaissances théoriques. Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus ; et le marché est impitoyable.
De même, avoir des connaissances sur l’action et la gestion peut ne pas déboucher sur la capacité d’agir et de gérer, sur l’intelligence dans l’action. Avoir la « tête bien pleine », pour reprendre l’expression de Montaigne, ne garantit aucunement qu’on ait une tête bien faite pour créer, agir ou gérer efficacement. Gérer est difficile et complexe. Là aussi, la sélection est primordiale.
Dans une école de gestion, ce « conservatoire de gestionnaires », la cohabitation entre la pratique de l’art et la recherche sur l’art ne peut faire autrement que conduire à des tensions. Former à agir est une mission très difficile, impossible presque, au cours de laquelle on ne peut mésestimer l’importance de la subjectivité, même si l’objectivité demeure essentielle à la prise de décision. Car diriger est une pratique, pas une science.
2010, 120 pages, G2671, ISBN 978-2-7605-2671-6
Ce qu’on en dit...
« Si vous ne connaissez pas les travaux de Laurent Lapierre, c'est une erreur monumentale qu'il vous faut vite combler. [...] Il observe de ses yeux ce qui l'entoure. Il part de son vécu, de faits concrets pour dégager des leçons utiles et pertinentes. Il applique sa méthode à son ouvrage »
Denis Cristol, « La subjectivité et la gestion par Laurent Lapierre », blogue Apprendre autrement [En ligne]
Texte intégral
« [Ce livre] nous propose sept leçons. Courte et concise, chaque leçon présente un concept de base, qui est ensuite décliné, abordé ou nuancé dans son contretemps subjectif, soit dans la contre-leçon. [...] [E]lles offrents un contact riche avec le subjectif et propose aux lecteurs une introspection dans une forme littéraire originale. »
Marie-Pierre Gagné, Organisations et territoires, vol. 20, nos 2-3, 2011, p. 131-132
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