De nombreux acteurs sociaux regroupés au sein d’organisations québécoises représentent et défendent, au plan politique, les minorités ethniques et racisées, les femmes et les nations autochtones. Plusieurs d’entre eux utilisent fréquemment les forums organisés par les institutions internationales et les réseaux transnationaux d’organisations non gouvernementales (ONG) pour faire connaître et progresser leur cause au plan local, national et international.

Cet ouvrage analyse l’impact de la mondialisation sur les nouveaux enjeux et les stratégies de mobilisation politique de ces acteurs sociaux. En plus de présenter leurs organisations, cet ouvrage examine leurs revendications, leur répertoire d’action, leur connaissance et leur utilisation des grandes orientations normatives relatives aux droits de la personne, des minorités et des peuples. Il se penche également sur leur participation aux événements critiques de la dernière décennie (la Conférence mondiale de Durban sur le racisme en 2001, la Marche mondiale des femmes en 2000, etc.), sur le rapport dynamique État-société, la reconfiguration souhaitée des paramètres de la citoyenneté, la politisation des identités et le sens et la nature de l’État-nation et de la citoyenneté dans le nouveau contexte international.

L’ouvrage compare, de façon inédite, le discours de porte-parole de groupes sociaux considérés habituellement séparément. Tout en reconnaissant la spécificité de leurs situations, de leurs luttes et des cadres d’analyse qui en rendent compte, il tend à démontrer les engagements pluriels et la solidarité des luttes sur des bases transversales.