Les étudiants montréalais, 1895-1960
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Résumé
Associés à la jeunesse, les étudiants ont longtemps été perçus, et se sont considérés eux-mêmes, comme l’avenir de la société. Avant de constituer le groupe organisé que l’on connaît aujourd’hui, les étudiants ont maintes fois pris la parole dans les grands débats publics au nom du rôle qu’ils joueraient dans le futur. Sans cesse tiraillés entre maintenant et demain, certains d’entre eux se sont montrés « impatients d’être eux-mêmes ».
De quelle manière un groupe en vient-il à prendre conscience de son existence ? Qu’est-ce qui suscite la prise de parole et l’action sociale ? Quelle importance prend la jeunesse, le genre, l’appartenance ethnique et religieuse ou encore la classe sociale dans la construction de l’identité estudiantine ?
Cet ouvrage répond à ces questions en abordant l’histoire de deux communautés étudiantes montréalaises, celles de l’Université de Montréal et de l’Université McGill. De 1895 à 1960, les étudiants de ces deux universités ont fondé des journaux et des associations étudiantes, ils ont fait entendre leur voix dans les débats sociaux, ils sont entrés en contact avec des étudiants et des jeunes d’un peu partout au Québec, au Canada et dans le monde, ils ont réagi aux grands événements du siècle comme les guerres mondiales, la Crise des années 1930, la montée du communisme et les querelles dans le financement des universités. Surtout, ils ont dû se positionner face à la représentation que la société et les autorités universitaires se faisaient d’eux. Élite de demain, jeune génération, groupe social, classe sociale, jeunes travailleurs intellectuels, groupe de pression : autant de catégories selon lesquelles les étudiants ont tenté de définir, au long de la période étudiée, leur statut et leur rôle dans la société.
2008, 306 pages, G1551, ISBN 978-2-7605-1551-2
Ce qu’on en dit...
Grâce à cet ouvrage solide, Karine Hébert nous offre une occasion de réfléchir sur le destin des communautés étudiantes qui fait progresser nos analyses.
Jean-Philippe Warren, Département de sociologie et d'anthropologie, Université Concordia dans la Revue d'histoire intellectuelle de l'Amérique française
« Karine Hébert cherche à retracer la construction identitaire des étudiants et étudiantes de l?Université de Montréal et de l?Université McGill de 1895 à 1960. Voilà un défi de taille qu?elle a su relever de façon remarquable. »
Nicole Neatby, Revue d?histoire de l?éducation, vol. 23, no 2, automne 2011, p. 139
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