La sexualité fait maintenant partie de notre recherche d'un mieux-être, d'un certain confort du corps. Nous assistons en effet à une démocratisation du plaisir sexuel et de l'érotisme. Sans être en mesure de repérer les causes de ce changement d'attitude face à la sexualité, ni même de pouvoir tracer les grands contours de ce changement, nous ne pouvons ignorer un tel phénomène. On le voit dans le domaine clinique où les difficultés sexuelles sont un motif suffisant de consultation et de démarche thérapeutique. On le voit aussi dans cette quête avide d'informations qui fait naître des organismes qui vont de l'enseignement universitaire à l'improvisation radiophonique en passant par la littérature plus ou moins spécialisée en la matière. On le constate dans la revendication d'une éducation sexuelle adéquate dans la famille et à l'école. On le repère dans la recherche de stimulants érotiques qui fait la richesse des marchands de pornographie. L'ampleur de ce phénomène peut faire sourire, peut gêner ou peut être accueilli comme un bienfait ou perçu comme le signe d'une civilisation décadente. Il faut malgré tout l'aborder avec la rigueur de l'esprit scientifique.
C'est ce qui fut fait lors du Congrès international de sexologie, tenu à Montréal à l'automne 1976, qui avait pour thème le progrès international en sexologie.