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Résumé
Le livre imprimé est aujourd’hui confronté à son double numérique, la liseuse, et le milieu du livre semble promis aux mêmes questionnements et déchirements que l’industrie du cinéma et de la musique. Si la culture lettrée prophétise les mutations de son principal support depuis la fin du xixe siècle – depuis la « phonographothèque » d’Octave Uzanne (1894) aux machines littéraires de Ted Nelson (1965) en passant par le Memex imaginé par Vannevar Bush (1945) –, l’idée d’un dépassement du livre a explosé avec l’avènement de l’informatique.
On a beaucoup espéré des formats hypertextuels qui, dès la fin des années 1980, ont permis à de nombreux penseurs, des deux côtés de l’Atlantique, d’envisager, grâce à l’utilisation d’outils d’écriture non linéaire et associative, le renouvellement des formes du discours et du récit. Bien que le numérique soit devenu un terrain d’exploration et un matériau pour les artistes et les écrivains, le succès des liseuses et des tablettes, ces objets peut-être appelés à remplacer le livre puisqu’ils reproduisent assez fidèlement ses fonctionnalités, semble sonner le glas du rêve d’une littérature numérique entièrement affranchie des conventions de l’imprimé.
Cette anthologie vise à documenter un moment critique de la pensée contemporaine où les études littéraires ont tenté d’analyser, de comprendre et même de favoriser la réinvention de leurs objets et pratiques. À l’aide d’un abécédaire de l’imaginaire littéraire du numérique et de textes clés consacrés aux implications théoriques et pragmatiques du passage au numérique, elle trace les contours d’un texte total rêvé par la littérature électronique des premiers temps, non pas dans l’objectif de le fossiliser, mais plutôt d’en garder l’esprit vivant.
2015, 222 pages, G4238, ISBN 978-2-7605-4238-9
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